Pourquoi est-il si difficile pour certaines personnes d'admettre qu'elles se sont trompées? La rigidité psychologique n'est pas un signe de force en fin de compte. Nous faisons tous des erreurs, et nous le faisons avec régularité. Personne n'aime se tromper. C’est une expérience émotionnelle désagréable pour nous tous. La question est de savoir comment réagir quand il s'avère que nous avions tort. Certains d’entre nous admettent qu'ils avaient tort. D'autres ont en quelque sorte laissé entendre à demi-mot qu'ils s'étaient fourvoyés, et ne l'admettent pas de manière explicite ou satisfaisante pour l'autre personne. Mais certaines personnes refusent de reconnaitre qu’elles ont tort, même face à des preuves accablantes.

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Les deux premiers types d'exemple sont probablement familiers à la plupart d'entre nous, car ce sont des réponses typiques à l'erreur. Nous acceptons la responsabilité entièrement ou partiellement (parfois, très, très partiellement), mais nous ne nous opposons pas aux faits.
Mais qu'en est-il lorsqu'une personne repousse les faits, lorsqu'elle ne peut tout simplement pas admettre qu'elle a eu tort en aucune circonstance? Qu'est-ce qui, dans leur constitution psychologique, les empêche d'admettre qu'ils se sont trompés? Et pourquoi cela se produit-il si souvent - pourquoi n'admettent-ils jamais qu'ils se sont trompés?

La réponse est liée à leur ego, leur vision du soi-même. Certaines personnes ont un moi si fragile, une estime de soi si faible, qu'admettre qu'ils ont commis une erreur ou qu'ils se sont trompés est fondamentalement trop menaçant pour leur ego. Accepter qu'ils avaient tort, absorber cette réalité, serait tellement bouleversant psychologiquement que leurs mécanismes de défense font quelque chose de remarquable pour éviter de le faire - ils déforment littéralement leur perception de la réalité pour la rendre moins menaçante. Leurs mécanismes de défense protègent leur ego fragile en changeant les faits mêmes dans leur esprit, de sorte qu'ils ne soient plus ni faux, ni coupables.

En conséquence, ils font des déclarations telles que: "J'ai vérifié le matin et il y avait assez de lait, donc quelqu'un doit l'avoir fini." Quand on leur fait remarquer que personne n'était à la maison après leur départ le matin, personne n'aurait pu le faire, ils redoublent et répètent: "Quelqu'un doit l'avoir vidé, car j'ai vérifié, et il y avait du lait", comme si un fantôme s'était faufilé dans la maison, a fini le lait et sans laisser de trace...

Dans un autre exemple, parfois dans des faits très graves, ils insisteront pour dire que leur identification erronée du voleur était correcte malgré des preuves ADN et des aveux d'une autre personne. Lorsqu'ils seront confrontés à cette vérité, ils continueront d'insister ou de faire pivoter leur mental pour attaquer quiconque tenterait de faire valoir le contraire et dénigrer les sources d'informations contradictoires (par exemple, "Ces laboratoires commettent constamment des erreurs, et d'ailleurs. Vous ne pouvez vous fier à aucun aveu d'un autre criminel! Et pourquoi êtes-vous toujours leur côté? ").

Les personnes qui présentent ce type de comportement à plusieurs reprises sont, par définition, psychologiquement fragiles. Cependant, cette évaluation est souvent difficile à accepter pour les gens, car pour le monde extérieur, ils ont l’air de se tenir avec confiance et de ne pas céder, ce que nous associons à la force. Mais la rigidité psychologique n'est pas un signe de force, c'est un signe de faiblesse. Ces personnes ne choisissent pas de rester sur leurs positions; ils sont obligés de le faire afin de protéger leur ego fragile. Admettre qu'on a tort, c'est désagréable, c'est blessant pour tout ego. Il faut une certaine force émotionnelle et du courage pour faire face à cette réalité et reconnaître nos erreurs. La plupart d'entre nous boudent un peu quand nous devons admettre que nous avons tort, mais nous nous en remettons.

Pour conclure
Quand les gens sont par constitution psychologique incapables d'admettre qu'ils ont tort, quand ils ne peuvent pas tolérer la notion même qu'ils sont capables d'erreurs, c'est parce qu'ils souffrent d'un ego si fragile qu'ils ne peuvent pas s'en remettre. Leur perception même de la réalité est faussée et contestent des faits même évidents pour défendre leur droit de ne pas se tromper.
La façon dont nous répondons à de telles personnes dépend de nous. La seule erreur que nous ne devrions pas commettre est de considérer leur refus persistant et rigide d’admettre qu’ils ont tort, comme un signe de force ou de conviction, car c’est le contraire absolu - faiblesse et fragilité psychologiques.