Kaya Kalpa, ou transformation du corps. L'un des sujets les plus insaisissables venu du fin fond des ages, du shaivitisme dans le sud de l'Inde, le Kaya Kalpa reste enveloppé de mystère et de contradiction.
La pratique est née d'un ensemble de disciplines connues par les anciens Siddhas tamouls, ces yogis perfectionnés de la tradition shaivite de la région du Tamil Nadu dans le sud de l'Inde, dont le père fondateur était le Veda Rishi Agastya. Parmi plusieurs domaines d'études attribués il y avait la médecine locale et indigène, considérée aujourd'hui comme la véritable base de l'Ayurveda. Les connaissances et les découvertes des Siddha sur le thème de la santé et du rajeunissement physique ont été écrites dans des textes tamoules sur des manuscrits faits de feuilles de palmier.

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Le Siddha est celui qui a atteint le but suprême ou la perfection, c'est un terme sanskrit qui signifie: accompli, réalisé, obtenu ou parfait. Le Siddha dans le jaïnisme est celui qui après avoir abandonné sa vie au profit d'une voie religieuse de moine-ascète, de Saddhu (apprenti), a atteint le nirvana ou le moksha - l'illumination. L'âme évite ainsi le cycle des renaissances non voulues - la loi du samsara qui concerne le croyant vivant égoïstement. Pour le jaïnisme, la place de l'âme libérée n'est alors plus la même dans la vie.

Ces manuscrits ont été transmis à travers les âges et jalousement gardés par les familles tamoules sous la garde desquelles ils demeurent. Ils comprennent les formules et les pratiques qui faisaient partie intégrante de l'extension de la vie.

Mais une analyse de l'histoire et de la pratique du Kaya Kalpa révèle beaucoup plus que des descriptions de formules à base de plantes exotiques et complexes conçues pour apporter un rajeunissement physique. Parce que les Siddhas tamouls étaient, selon toutes les légendes, des êtres humains évolués, leur quête n'était pas motivée par le désir égoïste de boire à la fontaine de jouvence, mais par un intense désir de prolonger la vie pour atteindre l'illumination complète, évitant le besoin de réincarnation. À travers des légendes et des textes, beaucoup de ces chercheurs spirituels et de ceux qui ont suivi leurs traces ont inspiré les générations futures à aspirer à l'illumination. Certains auraient (peut-être y compris Pundit Malavija) réalisé l'immortalité.

Pundit Malavija a subi le traitement du Kaya Kalpa. Subi est le mot du point de vue de notre perception d'occidental... Le traitement enseigné dans le Kaya Kalpa était très rigoureux. Les patients vivaient tout seuls dans des chambres séparées, spécialement préparées pour eux. La lumière directe du soleil était complètement exclue et aucun son ne parvenait de l'extérieur. Sauf quand un visiteur occasionnel était autorisé dans le temple, ils étaient seuls, tout le temps. Le bain ou le rasage et l'utilisation d'eau froide sous quelque forme que ce soit étaient interdits. La seule nourriture permise était le lait d'une vache noire, outre une dose de médicament tous les matins et tous les soirs. L'ingrédient principal du médicament était amla (myrobalan), à laquelle on ajoutait de la poudre de plusieurs herbes. Chaque dose de médicament pesant deux onces devait être prise avec deux onces de beurre et deux onces de miel. Ainsi, Malaviya devait prendre quatre onces de beurre et quatre onces de miel, en plus des un et demi ou deux litres de lait qu'il prenait chaque jour.

Après les trois premières semaines du traitement, Malaviya avait un sommeil profond et a repris du poids (il était malade et avait perdu beaucoup de poids avant de tester ce traitement). Certains de ses cheveux gris sont redevenus noirs et sa vue et sa mémoire se sont également améliorées. Il a dit à un visiteur qui l'avait appelé au cours du traitement qu'il était capable de se souvenir de vieilles comptines qu'il avait apprises dans son enfance. Les rides sur son visage ont également diminué. A la fin des trois semaines, en sortant de sa chambre, il a été examiné par le Dr Banerji, un important médecin reconnu en Inde, qui a remarqué une amélioration générale de sa santé.

Pundit Malavija a déclaré en sortant "Mon sentiment d'impuissance d'avant s'est changé en espoir et en confiance."

Dans cet état esprit, une traduction plus précise du mot kalpa est le terme alchimique transmutation. Ces anciennes connaissances médicales, telles que le Kaya Kalpa, ou le vrai ayurvéda (pas celui repris, modernisé et commercialisé dans nos cultures occidentales) gagneraient à être connues de nos "scientifiques" occidentaux, si leur priorité n'était pas de vendre des traitements hors de prix à des patients qui bizarrement ne guérissent pas... mais deviennent des malades chroniques rachetant des médicaments... A méditer...