L'anxiété est un mécanisme complexe et nous avons tous vécu cela au moins une fois. Pour certaines personnes, ce n'est pas important. Pour d'autres, c'est totalement paralysant. Mais chaque fois que cela arrive, une chose reste vraie: plus nous commençons à nous inquiéter de l'anxiété elle-même, plus elle augmente. Cela peut devenir un véritable cercle vicieux et il nous semble que ça ne s'arrêtera jamais. Alors, que pouvons-nous faire? Selon le bouddhisme, il y a quelques trucs et principes conscients qui peuvent nous aider.

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Trouver le calme par l'acceptation
Lorsque l'anxiété et le stress frappent, il peut être difficile de ne pas laisser cette pensée envahissante prendre le dessus sur vous. Cependant, Shunryu Suzuki, maître zen, a donné de très bons conseils qui pourraient nous aider tous. Si vous avez déjà essayé de contrôler vos pensées, vous avez probablement réalisé que plus de pensées semblent se propager encore dans votre cerveau. C'est presque comme éteindre un feu avec du feu...
Le maître Zen Shunry Suzuki dit que "Si vous voulez obtenir un calme parfait dans votre vie, vous ne devriez pas être dérangé par les différentes images que vous trouvez dans votre esprit. Laissez-les venir et puis laissez-les partir. Ensuite, ils seront sous contrôle."

L'enseignement est élémentaire, nous observons simplement nos pensées en leur donnant beaucoup d'espace. Nous n'essayons pas de les contrôler ou de les repousser. Au lieu de les traiter comme si nous étions la police de la pensée, nous agissons plutôt comme un observateur plus décontracté. La même chose vaut pour les ressentis corporels inconfortables causés par l'anxiété. Acceptez simplement qu'ils soient là.

Selon le bouddhisme, accepter la "douleur" cause moins de souffrance que de lutter en vain contre elle. Mais il est important de se rappeler que "l'acceptation" est un processus actif. Cela ne signifie pas que vous aimez ce qui arrive, ou que vous voulez ce qui arrive, il faut juste l'accepter. Vous choisissez de permettre qu'une émotion, un sentiment, une angoisse soit là, et que vous ne pouvez pas changer ce ressenti à ce moment-là. Vous vous donner la permission d'être tel que vous êtes, de ressentir ce que vous ressentez ou d'avoir vécu ce que vous avez vécu sans créer de la honte ou de l'anxiété improductive.

Cela peut demander des efforts à certains moments, mais chaque fois que vous pratiquez l'acceptation de quelque chose, vous créez et renforcez des voies neuronales dans votre cerveau, facilitant la simplification de votre présent et de votre futur.

Accepter le changement
Selon Suzuki, la clé sous-jacente à la réduction de l'anxiété est d'accepter le changement: "sans accepter le fait que tout change, nous ne pouvons pas trouver un calme parfait. Mais malheureusement, bien que ce soit vrai, il nous est difficile de l'accepter."
Tout change, c'est la loi fondamentale de l'univers. Pourtant, nous trouvons cela difficile à accepter. Nous nous identifions fortement à notre apparence, à notre corps et à notre personnalité. Et quand cela change, nous souffrons.
Cependant, Suzuki dit que nous pouvons surmonter cela en reconnaissant que le contenu de notre esprit est en perpétuel flux. La conscience va et vient. Réaliser cela dans le feu de l'action peut diffuser la peur, l'anxiété, la colère, l'effroi, le désespoir. Par exemple, si votre anxiété est présente à un moment donné, vous savez également que cela finira par passer.

Mettre l'accent sur vos sens
Une autre stratégie qui peut aider contre l'anxiété est de vous concentrer sur vos sens, comme votre respiration. Les neurosciences ont découvert que les humains ont deux réseaux différents dans leur cerveau pour faire face au monde: le réseau par défaut et le réseau d'expérience directe. Le réseau par défaut est actif la plupart du temps, surtout quand nous sommes perdus dans nos pensées. Cependant, lorsque le réseau d'expérience directe est actif, il devient une toute autre façon de vivre l'expérience. Lorsque ce réseau est activé, vous ne pensez pas intensément au passé ou au futur, aux autres, ou même à vous-même. Au contraire, vous rencontrez des informations qui viennent de vos sens.

Par exemple, si vous êtes sous la douche, vous pouvez vous concentrer sur la chaleur de l'eau qui frappe votre corps.
Ce qui est intéressant, c'est que ces deux réseaux sont inversement corrélés. Si vous pensez à une future réunion, pendant que vous faites la vaisselle, vous risquez moins de remarquer une coupure sur votre main, car le réseau impliqué dans l'expérience directe est moins actif. Vous ne ressentez pas autant vos sens.

Heureusement, cela fonctionne dans les deux sens. Lorsque vous concentrez intentionnellement votre attention sur les données sensorielles entrantes, telles que la sensation de l'eau sur vos mains pendant que vous vous lavez, cela réduit l'activation du circuit narratif. C'est pourquoi les exercices de respiration de méditation peuvent fonctionner lorsque vous êtes anxieux, parce que vous concentrez votre attention sur l'expérience sensorielle de votre respiration. Vos sens deviennent plus vivants à ce moment là.

L'anxiété n'est pas une fatalité, elle est un sentiment primaire, mais on peut arriver à ne plus la subir!